Traduction: Emanuela Crăciun
Sissi a été impératrice d’Autriche et reine de Hongrie, étant en même temps une figure prédominante dans l’histoire pour sa délicatesse et sa beauté distinctive.
Sissi, l’histoire sans fin heureuse d’une princesse
Sissi est considérée comme une vraie princesse, mais avec une vie très tragique et pleine de difficultés, privée de liberté en raison des conditions dans lesquelles vivaient les femmes dans la société de cette époque-là. Bien qu’elle ait vécu piégée comme un oiseau dans sa cage, la princesse a essayé d’étendre ses ailes pour voler. Malheureusement, sa fin a été néfaste, tout comme sa vie. Nous allons parcourir les événements les plus importants de sa vie avant son meurtre tragique.
L’initiation de Sissi
Élisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach est née à Munich, au Palais des Ducs de Bavière, le 24 décembre 1837, étant la troisième fille de l’archiduc Maximilien et de la princesse Ludovica. La princesse avait un bon cœur, et par la volonté de sa mère, elle n’a pas participé à la vie de la cour ; elle consacrait son temps à l’éducation de ses enfants, les faisant penser librement, en dehors des pressions réelles. Le père était absent, ayant plusieurs maîtresses et enfants illégitimes. L’éducation de Sissi a eu comme conséquence son caractère libertin, étrange pour ces temps, la petite fille étant habituée à prendre soin de personnes malheureuses.
Elle a eu une enfance de rêve, sans soucis, écrivant des poèmes et écoutant le chant des oiseaux, comme une vraie princesse des contes de fées. Tout cela a changé pour toujours, pour la fillette rêveuse, à l’âge de treize ans. C’était sa première rencontre avec l’amour, suivie ensuite de la tragédie : la maladie du jeune comte Richard, qui est décédé quelques jours plus tard. Malgré les circonstances douloureuses, cet amour a été rejeté par ses parents.
Le mariage
À seulement 16 ans, Sissi a épousé l’empereur d’Autriche, François Joseph (23 ans). Celui-ci devait initialement épouser Elena, la sœur d’Elizabeth, mais il a changé d’avis au dernier moment pour la beauté particulière de la sœur cadette, qu’il eut l’occasion de rencontrer en personne à Ischl, le 16 août 1853.
À peine mariée, Sissi a dû se préparer pour son titre royal et pour les engagements qui l’accompagnent. L’apprentissage de trois autres langues, l’histoire et la géographie étaient essentiels. En plus de la culture générale, il était important de maintenir une posture correcte pendant le bal, afin de faire une bonne impression aux aristocrates et au peuple.
Bien que Sissi fasse maintenant partie d’une famille tellement influente et puissante, elle n’a pas été heureuse dans le mariage. La princesse n’aimait pas son mari, un fait qui arrivait très souvent chez les femmes nobles à cette époque-là. C’est elle qui a dit:
Bien sûr que je l’aime beaucoup, mais s’il n’était pas empereur !
La nouvelle famille
Élisabeth est devenue une figure importante et reconnue par le peuple, grâce à sa beauté unique et à sa jeunesse. Cependant, ses intentions pour le mariage n’étaient pas honorables aux yeux de sa belle-mère, Sophie de Wittelsbach, qui la jugeait pour matérialisme et ne lui a laissé aucun moment de répit, la surveillant constamment.
La mère de François Joseph avait préféré Hélène dès le début, trouvant Sissi antipathique, à cause de ses possibles intentions superficielles et à cause de sa jeunesse, que l’archiduchesse considérait comme un signe de faiblesse. La belle-mère a essayé de faire d’elle une dame digne de la vie de la cour royale, mais ses soins se sont avérés malveillants et nocifs pour la santé de la princesse.
Cette chose, ainsi que la pression continue du public, ont fait que la princesse souffre de diverses maladies mentales telles que l’insomnie, la dépression et l’anorexie. Sa fille, Sophie, qu’elle a accouché à l’âge de 18 ans, est décédée après deux ans, laissant une grande blessure dans son âme. En 1856, sa deuxième fille, Gisèle, est née et en 1858, le fils héritier, Rodolphe.
Si le monde veut parler de moi, alors il doit savoir au moins comment je suis réellement.
La chère impératrice échappait à ses responsabilités (de mère et d’épouse) et à la vie étouffante du palais en voyageant le long du Danube, essayant de redécouvrir la raison de son existence.
La douleur
La douleur poursuivait l’impératrice ; elle a d’abord perdu son cher cousin Ludwig (roi de Bavière) en 1886, puis, le 30 janvier 1889, au château de Mayerling, elle a perdu par suicide son fils et futur successeur. C’est le moment où les époux s’éloignent l’un de l’autre. Dans ces circonstances, Élisabeth a commencé à voyager incognito, en particulier en Hongrie, où elle était reine. À Vienne, l’empereur ressentait l’absence de sa belle épouse.
Elle a perdu son sourire depuis longtemps.
Dans les portraits publiés après cet incident, elle semble plus triste, mélancolique et pensive.
L’attentat
Le 10 septembre 1898, à l’âge de 61 ans, pendant son séjour à Genève, à l’Hôtel Beau-Rivage, vêtue de noir après le suicide de son fils, Rodolphe, Sissi a été assassinée par l’anarchiste italien Luigi Lucheni, qui l’a poignardée avec un stylet. Il l’a tuée d’un seul coup, alors que la princesse était en train de monter sur un bateau. Peu de temps après, il a été capturé par quatre passants, à une courte distance du lieu de l’attaque, et arrêté pour l’avoir tuée.
Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il avait fait une chose tant terrible, il a dit au commissaire que la raison était:
Parce que je suis anarchiste. Parce que je suis pauvre. Parce que j’aime les ouvriers et je veux la mort des riches.
Après son arrestation, il a été condamné à l’emprisonnement à vie, mais a fini par se suicider.
Sources :
- https://www.ungheria.it/principessa-sissi/
- https://ilpiccolo.gelocal.it/tempo-libero/2018/09/04/news/il-diario-poetico-di-sissi-da-leggere-per-sua-volonta-sessant-anni-dopo-la-morte-1.17218118
- https://www.treccani.it/enciclopedia/elisabetta-imperatrice-d-austria/
- https://www.treccani.it/enciclopedia/luigi-luccheni/
- https://www.tuttobaviera.it/sissi/
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