L’Abaque et « l’Horloge » d’Anticythère : 2 ancêtres de l’ordinateur d’aujourd’hui

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Auteur: Bianca Cimpoi
Traduction : Zară Daria-Cristiana 

 

La transformation radicale vers les appareils actuels repose sur la découverte et  l’utilisation des mécanismes moins sophistiqués pour les époques plus anciennes, tels que l’abaque, qui est né du besoin des gens de tenir le registre des animaux, des sacs de blé ou pour le commerce. Encore, un autre mécanisme considéré comme le plus ancien ordinateur du monde est « l’Horloge » d’Anticythère, un outil utilisé pour déterminer les mouvements du Soleil et de la Lune. Bien que la période exacte de sa fabrication ne soit pas connue, il est considéré comme étant aussi complexe qu’une montre suisse du XIXème siècle.

1. L’abaque

L’abaque est un outil servant à calculer, qui était utilisé aux débuts de la civilisation par certains peuples, comme les Chinois, les Indiens, les Aztèques ou les Égyptiens. Il a été inventé pour répondre au besoin d’avoir un enregistrement clair des récoltes, des marchandises ou des choses, et surtout lorsqu’il s’agissait de quantités importantes.

Les historiens prétendent que l’abaque aurait été apporté de l’Extrême-Orient vers l’Europe sous le règne de l’empereur romain Antonius Pius. A cette époque-là, comme aujourd’hui, tous les commerçants et même les acheteurs, avaient besoin d’un enregistrement clair des marchandises, des animaux ou des récoltes. Quant aux marchands, ils optaient d’utiliser des baguettes, des grains de maïs ou des pierres pour tenir le registre de grandes quantités, chacune de ces unités représentant un certain nombre d’animaux, de sacs de céréales ou de fruits.

Qu’est-ce qu’un abaque?

L’abaque est un boulier, fait en bois, en pierre ou en métal, sur lequel on trouvait des lignes peintes et qui était muni de cailloux ou de disques de métal, qui pouvaient être déplacés, selon le comptage. Les personnes influentes pouvaient se permettre d’acheter des bouliers en bois, qui avaient les bords remplis de sable, dans les tons verts ou bleus.

Cependant, cet outil présentait également des inconvénients. L’un d’eux était que ces bouliers n’offraient pas la possibilité d’être déplacées de l’extérieur vers l’intérieur, sans perturber les calculs déjà effectués.

 Vers l’année 3000 av. J-C une forme primitive d’abaque utilisée par les Indiens ou les Egyptiens a été attestée et en 2400 av. J-C on considérait que les Babyloniens utilisaient l’abaque. La structure de cet instrument était assez simpliste. Il était composé d’une colonne, considérée comme celle des unités, et suivie d’autres colonnes, celles des dizaines et des centaines. Chaque colonne se formait de neuf pierres mobiles qui pouvaient coulisser de bas en haut lorsqu’on comptait.

Par la suite, quelques améliorations sont apportées à l’instrument. Les pierres sont remplacées par des disques en métal ou en bois, et la colonne est confectionnée en bronze. Ceux qui ont promu l’abaque dans les institutions publiques et d’enseignement ont été les Romains.

Le boulier est attesté en Chine en 1200 av. J-C et il se composait de deux billes situées à la partie supérieure et cinq à la partie inférieure.

On pense que vers 1000 av. J-C, les Aztèques utilisaient l’abaque sous une forme un peu modifiée. Il était fait d’un morceau de bois et des billes qui étaient fixées avec un fil, tandis que les Incas utilisaient une sorte d’ordinateur binaire tridimensionnel.

2. « L’Horloge » d’Anticythère

« L’Horloge » d’Anticythère est considérée comme le plus vieil ordinateur du monde et a été découverte sur une épave submergée d’un navire ancien. Plus tard, au fond de la mer Égée, entre l’île de Crète et la Péninsule du Péloponnèse, des morceaux d’un ancien navire romain ont été découverts. Ceux qui ont plongé dans les eaux de la mer, ils y ont fait sortir une statue et quelques objets. En 1902, l’archéologue Spiridon Stais a remarqué parmi ces vestiges, quelques roues en bronze, assez anciennes, recouvertes d’une couche de calcaire.

Le mécanisme comprenait quelques roues, sur un socle en bois, sur lesquelles étaient mis des cadrans avec des flèches et qui, le plus probable, servaient à calculer le mouvement des planètes. La complexité de ce mécanisme avait été comparée à celle d’une montre suisse du XIXème siècle.

Le scientifique Price a conclu que ce système était utilisé pour connaître les mouvements du Soleil et de la Lune par rapport aux étoiles fixes, de sorte que les calculs liés à l’astronomie soient effectués. Un autre spécialiste considère que ce mécanisme permet également de déterminer les mouvements d’autres planètes connues dans l’Antiquité, comme Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne.

En 2005, d’autres vestiges de « L’Horloge » d’Anticythère ont été retrouvés. Les roues dentées étaient fabriquées à un angle de 60° et leur taille était similaire. Il y a des preuves que le mécanisme aurait été réparé deux fois, signe qu’il a été utilisé. Il servait aussi à déterminer les dates des travaux agricoles et des fêtes religieuses. Les spécialistes ont déclaré que le mécanisme pouvait effectuer des opérations d’addition, de soustraction et de division.

En outre, il a également été utilisé dans les voyages maritimes. On croit que ce mécanisme aurait pu être réalisé par le mathématicien, astronome et philosophe Posidonios, qui appartenait à la Rome Antique. L’hypothèse est étayée par le fait qu’il a réussi à faire des calculs astronomiques, avec une précision qui ne pouvait pas être expliquée à l’époque.

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