Traduit par: Oana-Cătălina Frunză
94 ans se sont écoulés depuis la naissance de Gabriel García Márquez, lauréat du prix Nobel, représentant du réalisme magique et sans doute l’un des plus grands et meilleurs écrivains latino-américains.
Son œuvre traite de thèmes variés, étroitement liés, qui peignent l’image de la réalité latino-américaine. Parmi les créations littéraires de García Márquez, rappelons-nous en aujourd’hui cinq qui doivent être ajoutées à ta liste de lecture.
1. L’amour aux temps du choléra
Partiellement inspiré par l’histoire d’amour de ses propres parents, « L’amour dans les temps du choléra » nous emmène à travers la vie entière de ses protagonistes et la complexité de leurs sentiments. L’amour de Florentino Ariza et Fermina Daza est interrompu alors que la femme est jeune et elle accepte le mariage avec le médecin Juvenal Urbino, mais les sentiments pour Florentino ne meurent pas.
Ce livre, adapté au cinéma en 2007, nous fait méditer sur le vieillissement, la mort, la passion et la nature de l’amour même. Le titre a un double sens, en faisant référence au choléra en tant que passion, mais aussi au choléra en tant que maladie, que le médecin Juvenal Urbino a tant d’intérêt à éradiquer.
2. Mémoire de mes putains tristes
Publié en 2004, « Mémoire de mes putains tristes » se distingue des autres livres de García Márquez par sa nature controversée. Le narrateur de cette histoire, sans nom, est un journaliste qui s’offre, pour ses 90 ans, une nuit avec une jeune travailleuse sexuelle, encore une fillete, toujours vierge.
Cette étrange aventure le change profondément : cet homme, qui dans sa vie n’a pas accompli grand-chose, ni dans l’amour ni dans sa profession, parvient à découvrir de nouvelles possibilités en lui-même. Comme dernier roman de l’auteur, ce livre contesté est le grand final de l’œuvre de García Márquez. García Márquez García Márquez García Márquez García Márquez García Márquez Garía Márquez
3. Pas de lettre pour le colonel
Cette histoire peint, dès son titre, une image de grande solitude. Dans ses mémoires – Vivir para contarla – García Márquez admet que cette histoire a été inspirée par son grand-père ; le colonel à la retraite attend chaque jour sa pension, promise 15 ans plus tôt, tout comme le grand-père de l’auteur lui même, également colonel, qui n’a finalement jamais touché l’argent promis. L’histoire n’appartient pas au réalisme magique, comme beaucoup de ses autres œuvres ; plutôt, il raconte une vie trop banale : le colonel et sa femme vivent dans une petite ville, sous la loi martiale ; ils ont perdu leur enfant et luttent contre la pauvreté.
C´est une histoire qui traite de la corruption et la censure de l’époque où l’action a lieu – La Violence, les dix années de guerre civile en Colombie, dans les années 50. Le colonel et sa femme n’ont pas de noms ; cela crée non seulement l’image de l’insignifiance d’un paysan dans le grand ordre de la Colombie à cette époque, mais aussi rend son histoire universelle : le colonel représente, après tout, tous ceux qui ont vécu dans ces temps de grand tourment.
4. Cent ans de solitude
L’un de ses livres les plus connus, Cent ans de solitude est une œuvre représentative de l’essor de la littérature latino-américaine des années 60-70. Un exemple du réalisme magique qui caractérise la littérature de García Márquez, il raconte l’histoire de sept générations de la famille Buendía. Cent ans de solitude parviennent à créer un micro-univers, suivant le village Macondo depuis sa création, tout au long de son existence, avec la guerre civile qu’il traverse, la dictature militaire, la modernisation, l’exploitation et le massacre, les épidémies et les catastrophes naturelles auxquelles il est soumis, jusqu’à ses derniers jours, caractérisés par une solitude désolée et sa destruction définitive.
Dans cette histoire de Macondo, García Márquez peint l’histoire et l’identité de son pays natal, qui reflète celle de toute l’Amérique latine. « Cent ans de solitude » traite de l’oubli, de la mémoire et de l’héritage ; la manipulation de l’histoire et le cynisme inévitable avec lequel les peurs qui nous obsèdent le plus finissent par devenir réalité.
5. Chronique d’une mort annoncée
Ce roman policier, écrit dans un style journalistique et publié en 1981, nous révèle dès le début les circonstances de la mort de Santiago Nasar ; cependant, plusieurs détails du crime demeurent, alimentant le mystère. Le livre est écrit comme une reconstitution du cas, raconté 27 ans après le crime pour un ami de Santiago, étant inspiré d’un cas réel qui s’est passé à Sucre, en Colombie, en 1951. Chronique d’une mort annoncée traite de l’honneur, de la violence présente dans de nombreuses sphères de la vie et de la frontière fragile entre le destin et le hasard, qui ont conduit Santiago à sa mort.
Sources :
- https://www.complete-review.com/reviews/garciamg/
- https://en.wikipedia.org/wiki/
- https://www.culturagenial.com/es/
- https://es.wikipedia.org/wiki/
- https://en.wikipedia.org/wiki/